Quito

Panecillo et Fête de la lumière à Quito, avant de dire au revoir à nos amis bretons.

Isla de la Plata et alentours

Après les Andes et l’Amazonie, la côte Pacifique, toujours avec nos amis Gwenn, Dom, Léonie et Lucien. Moment fort : l’île de la Plata !

Du Reventador à Papallacta

Au fil du Napo

Une semaine d’itinérance sur le rio Napo, en Amazonie, avec nos amis bretons. Que de contrastes avec la vie dans les Andes ! Merci Pepe pour ce périple incroyable.

Pêle mêle juillet 2018

Condors près de l’Antisana

Voilà, nos amis bretons sont arrivés ! Dom, Gwenn, Léonie et Lucien ont atterri hier à Quito. Ils récupèrent leur voiture de location et je les mène directement vers la Réserve Ecologique de l’Antisana. J’ai réservé une chambre pour eux dans une belle auberge, en pleine nature, à 3500m d’altitude. Il fait frais, mais le poêle est déjà allumé. On grignote pain-avocat-bananes sans tarder car la fatigue du voyage et le décalage horaire se font sentir. Aurore, Léonie et moi campons près de l’auberge, France est restée à Ambato pour préparer l’exposition imminente sur les risques naturels (inauguration le 6 août).

Dès l’aube, je grimpe au-dessus de la falaise voisine, les condors sont là. Wow. Même depuis l’auberge, chacun peut les observer, tout en prenant le petit-dej. On se rapproche un peu, ils tournent autour d’une colline voisine, ils sont 7 ou 8. Fascinants.

En suivant la petite route déserte qui mène au lac Mica, réserve d’eau douce pour la ville de Quito, nous observons d’autres condors, beaucoup d’oiseaux, des cerfs, des chevaux sauvages, des lapins… Petits et grands sont ravis ! Mais au-dessus de 4000m, quelques maux de têtes se font sentir… c’est que nos amis étaient encore au niveau de la mer la veille. De retour à l’auberge, le mal d’altitude se confirme pour les plus jeunes, nous décidons de descendre et prenons la route jusqu’à Ambato. L’autoroute des volcans (panaméricaine) nous offre un panorama superbe, toutes les montagnes sont dégagées, en particulier le volcan Cotopaxi. Nous retrouvons France à la maison, à une altitude plus raisonnable (2600m).

Aiguilles de Whymper

Lors de la dernière réunion de la Tungurahua Adventure Team, j’ai été sollicité pour encadrer les prochaines sorties en montagnes. J’ai alors proposé une rando jusqu’à la pointe Josefina (4910m) du volcan Carihuairazo. Ce dimanche matin à 5h30, nous sommes une quinzaine au départ ! Mais la météo est dissuasive, il pleut et notre sommet disparait dans les nuages… Le groupe décide d’aller voir plus loin, du côté du Chimborazo voisin. Les plus impatients commencent à marcher dès l’entrée du parc, tandis que nous sommes une demi-douzaine à rejoindre le refuge en voiture (4850m). De là, je propose une ascension jusqu’au Aiguilles de Whymper, 5300m. Magnifique course, belle ambiance de haute montagne, sans pour autant nécessiter les crampons ou une corde. Nous sommes tous ravis de glisser sur quelques beaux névés, et savourons longtemps la vue depuis l’arête surplombée par les « Agujas de Whymper ». Aurore fait partie de l’équipe, toute étonnée de ne pas subir le mal des montagnes. C’est son record d’altitude ! Je suis fier d’elle, si concentrée sur sa respiration et ses pas pendant l’ascension. Elle est loin d’être la dernière !

Volcan Antisana

Cela fait deux ans que personne de l’Institut de Géophysique n’a été jusqu’à la station GPS du versant nord du volcan Antisana (5758m). Jusqu’à la semaine dernière, les données arrivaient parfaitement à Quito. Marco m’a appelé il y 48h, j’ai tout de suite accepté de l’accompagner, très heureux de me rapprocher du 4ème sommet d’Equateur, bien moins connu que le Cotopaxi ou le Chimborazo.

Levé à 4h30, j’attrape un bus à Ambato à 5h30, et je retrouve l’équipe à 9h au rond point Colibri, entre Quito et l’Antisana. La météo est favorable, paysages magnifiques. Luis et Jorge s’arrêtent au répétiteur, installé sur un petit sommet, relai indispensable pour transmettre les données jusqu’à Quito.

Pure coïncidence, je rencontre mon copain guide Nacho à l’entrée de la réserve Antisana ! Ils sont venus à trois, en reconnaissance…

Le 4×4 grimpe jusqu’à 4600m, totalement hors-piste, il nous reste moins d’une heure de marche pour arriver à la station. A part les traces de passage d’un rongeur (câbles légèrement grignotés…) tout semble en bon état et fonctionne correctement. Une fois la série de tests terminée, nous refermons la boite et partons rejoindre le reste de l’équipe. Au répétiteur de Huamani, Luis et Jorge sont frigorifiés par la longue attente ! Là aussi tout semble en ordre. Sauf que les données n’arrivent toujours pas à Quito, comme le confirment par radio les techniciens de l’Institut. C’est alors que mes compagnons finissent par s’apercevoir qu’un câble a été débranché et rebranché au mauvais endroit ! Sans doute involontairement par l’un des employés de l’entreprise d’eau potable qui possède les installations de cette station Huamani… Ouf, tout fonctionne, et l’Antisana se dévoile entièrement. Somptueux.

A 20h je suis dans un bus pour Ambato, à 22h15 la à  maison, encore fasciné par la vie sauvage aperçue aujourd’hui. Beaucoup de cerfs à queue blanche, d’oiseaux, de lapins… mais pas d’ours.

14 juillet et Cuicocha

Après un passage par la médiathèque de l’alliance française, pour changer la vingtaine de livres, comme chaque mois, nous rejoignons la maison de nos amis à Tumbaco, non loin de la capitale. C’est là que Aurore et Léonie passerons la soirée, tandis que France et moi avons accepté l’invitation de l’ambassadeur de France au Palais de Cristal de Quito pour la fête nationale française. Très belle soirée, hymnes nationaux, champagne, feux d’artifice, fromage, bal musette… 3 petites heures de sommeil, et c’est déjà l’heure de partir pour être au départ du trail de Cuicocha. Nous y retrouvons une trentaine d’amis d’Ambato, pour courir autour de ce splendide lac de cratère, sous un soleil magnifique. Aurore et Léonie, dans la catégorie enfants (2,5km) terminent 6ème et 4ème (mêmes places respectives que dans leurs classes) ! Vive les entrainements réguliers à Ambato. Et ce juste avant la fin de la finale de la Coupe du Monde de Foot que nous regardons sur l’écran du restau voisin. Voilà que nous recevons des félicitations pour cette deuxième étoile… France et Léonie repartent pour Ambato avec nos amis, tandis que Aurore et moi plantons la tente non loin du lac. Une bonne nuit, et nous roulons jusqu’à Quito, où j’ai rendez-vous avec Manuela Picq, une journaliste proche des indiens, puis à l’Institut de Géophysique. Aurore observe les étudiants du grand campus de l’Ecole Polytechnique Nationale… La météo est incroyable, c’est le grand défilé des volcans jusqu’à Ambato.

Laguna Amarilla

Depuis notre arrivée à Ambato en août 2017, nous entendons parler de cette Laguna Amarilla, au coeur du cratère du volcan El Altar, à 50 km de chez nous… Renseignements pris, la randonnée est longue, au départ de Releche, et j’ai réservé un cheval pour les filles. Vendredi soir, nous peaufinons les préparatifs au village voisin La Candelaria, où nous sommes invités à camper sur la belle pelouse du stade municipal (alors que l’équipe de France vient d’accéder à la demi finale de la Coupe du Monde !). Malheureusement, un virus ébranle la famille, le samedi matin, c’est finalement seul que je m’élance sur le sentier boueux. 6 heures plus tard, à 4200m d’altitude, je découvre ce lac de cratère qui mérite sa réputation. Pendant quelques heures, j’explore les environs du lac entouré par un cirque de pics glaciaires vertigineux. 4 cerfs sauvages, tels des chamois, s’éloignent lorsque j’atteins l’autre rive du lac. J’aime marcher dans l’eau, en longeant la berge. Avant la tombée de la nuit, je rejoins un rocher surplombant qui me permet de m’installer au sec pour dormir. J’ai bien chaud dans mon duvet, et savoure le ciel étoilé et les sommets enneigés à chaque fois que j’ouvre l’oeil, seul au bord de la Laguna Amarilla. Le plus haut, l’Obispo, culmine à 5319m. J’ai de la chance avec la météo ! Je m’apprête à redescendre dans la vallée lorsque les premiers randonneurs arrivent le lendemain matin, surpris de me trouver là. En deux jours, je croise une trentaine de personnes. Des trail runners, des randonneurs expérimentés, des promeneurs accompagnés par guide et chevaux, certains campent, d’autres dorment au refuge de Collanes. Assurément il nous faudra deux chevaux pour revenir en famille.