Volcan Antisana

Cela fait deux ans que personne de l’Institut de Géophysique n’a été jusqu’à la station GPS du versant nord du volcan Antisana (5758m). Jusqu’à la semaine dernière, les données arrivaient parfaitement à Quito. Marco m’a appelé il y 48h, j’ai tout de suite accepté de l’accompagner, très heureux de me rapprocher du 4ème sommet d’Equateur, bien moins connu que le Cotopaxi ou le Chimborazo.

Levé à 4h30, j’attrape un bus à Ambato à 5h30, et je retrouve l’équipe à 9h au rond point Colibri, entre Quito et l’Antisana. La météo est favorable, paysages magnifiques. Luis et Jorge s’arrêtent au répétiteur, installé sur un petit sommet, relai indispensable pour transmettre les données jusqu’à Quito.

Pure coïncidence, je rencontre mon copain guide Nacho à l’entrée de la réserve Antisana ! Ils sont venus à trois, en reconnaissance…

Le 4×4 grimpe jusqu’à 4600m, totalement hors-piste, il nous reste moins d’une heure de marche pour arriver à la station. A part les traces de passage d’un rongeur (câbles légèrement grignotés…) tout semble en bon état et fonctionne correctement. Une fois la série de tests terminée, nous refermons la boite et partons rejoindre le reste de l’équipe. Au répétiteur de Huamani, Luis et Jorge sont frigorifiés par la longue attente ! Là aussi tout semble en ordre. Sauf que les données n’arrivent toujours pas à Quito, comme le confirment par radio les techniciens de l’Institut. C’est alors que mes compagnons finissent par s’apercevoir qu’un câble a été débranché et rebranché au mauvais endroit ! Sans doute involontairement par l’un des employés de l’entreprise d’eau potable qui possède les installations de cette station Huamani… Ouf, tout fonctionne, et l’Antisana se dévoile entièrement. Somptueux.

A 20h je suis dans un bus pour Ambato, à 22h15 la à  maison, encore fasciné par la vie sauvage aperçue aujourd’hui. Beaucoup de cerfs à queue blanche, d’oiseaux, de lapins… mais pas d’ours.