Spectacle Aurore et Léonie
Les élèves du Centre Culturel Universitaire d’Ambato présentent aux parents un spectacle de fin de semestre !
Les élèves du Centre Culturel Universitaire d’Ambato présentent aux parents un spectacle de fin de semestre !
Vendredi soir, 3500 coureurs s’élancent pour les 10km de « La Ruta de los 3 Juanes » en plein cœur d’Ambato. Eric est dans le peloton central, nous l’encourageons au km 4 à deux pas de notre maison !
Le lendemain matin, bien installés avec nos amis Ximena, German et leurs enfants, nous assistons au « pregon de las fiestas » : un défilé haut en couleurs, chorégraphié par de multiples écoles, parmi lesquelles se glissent les 6 prétendantes au titre de reine d’Ambato pour cette année. Un titre plus qu’honorifique. Outre une clinquante voiture et de multiples cadeaux, elle recevra une bourse d’étude pour l’étranger. Dès la dernière école passée, Léonie rejoint le cours de capoeira nouvellement mis en place le samedi et se régale : c’est la première fois qu’elle s’exerce avec le groupe des grands !
Il fait beau, ce qui devenait rare… Dès 14h, corde et harnais à poste, nous partons explorer le site d’escalade recommandé par un ami grimpeur de Eric, à 15km de chez nous. Jolie marche d’approche jusqu’à une cascade, auprès de laquelle le chemin se mue en un tronc couché par dessus des tumultes -merci Piem pour la corde qui permet d’assurer les filles- puis le nez en l’air, on découvre les pitons dans les parois. Un régal pour nous 4 !
L’appétit sportif d’Eric n’étant pas encore assouvit, il se lève à 5h du matin le lendemain dimanche afin de participer à une virée à VTT de 40 km qui mèneront les 6 acharnés à 3700m d’altitude (Cerro Llimpi, au-dessus de Quero) ! Il est de retour à midi, nous allons donc tous ensemble déguster des « platos tipicos » proposés en l’honneur des Fêtes d’Ambato qui débutent, au centre culturel la Liria, entouré du jardin botanique que l’on visite sur la digestion. Paix et beauté, surprises végétale puis culturelles : dans un charmant patio est donné un spectacle de danse, couple après couple…
Pour finir la journée, nous voilà tous les 4 en tenue de course pour un premier entraînement au trail de Patate auquel les filles voudraient participer, le 24 février, comme Eric ! 12 km pour les adultes et 2 km pour les enfants entre les vergers d’avocatiers et de mandariniers de Patate… Cela se passe sans trop de peine autour de notre pâté de maison pour l’instant.
Ateliers des 16 et 23 janvier, avec Plan International, près du Quilotoa.
Aujourd’hui mon devoir était de faire la machine de « sumar y restar »; c’est une machine où l’on ajoute des centaines, des dizaines et des unités (billes vertes, jaunes et noires). Pour la fabriquer, il me fallait : un grand carton, 3 rouleaux de papier cabinet, 3 petites boites en carton et 1 en plastique, des petites boules en polystyrène, et de la peinture. Nous avons peint le carton et les rouleaux et nous avons tout collé dedans !!! Et voilà, en gros cette machine ne sert pas à grand chose !
Le Quilotoa se trouve tout près de là où je fais mes ateliers de gestion des risques, à 4000m dans une infinité de crêtes dressées comme les vagues d’une tempêtes. Le marché de Zumbahua (ma prochaine destination avec des scolaires) est parait-il fameux. Nous campons entre le cimetière et une ancienne école afin d’en profiter dès le réveil. A 6h du matin le marché bat son plein. Animaux, cordages, laine brute, fruits et légumes, vêtements… il y a même les repriseurs pour ajuster la nouvelle jupe de Aurore ! Un peu plus tard dans la matinée, sur la route du Quilitoa se découpent d’impressionnantes gorges, un avant goût pour découvrir au contraire le relief et le cirque de l’ancien volcan renfermant son lac émeraude. Les garçons en font le tour, les filles un petit bout… avant de descendre dans le cratère monter le campement. Il pleut… ce qui décourage à peine les nombreux jeunes venu fêter en musique dans ce lieu magique.
Notre classe a fait des pots pour les crayons, des tasses, des pinces à linge avec un aimant qu’on a peint et une fleur collée, un lapin et un papillon pour mettre sur le crayon. Il y avait d’autres stands et des spectacles. C’était la féria de l’école Nicolas Martinez !
Piem et Eric vont tenter l’ascension du Chimborazo (6268m). C’est le plus haut sommet d’Equateur, et sur le globe terrestre, le plus éloigné du centre de la terre. Dès vendredi, nous partons tous les 7 camper proche du refuge qui mène au Carihuairazo, un volcan voisin à l’allure hérissée, qui culmine à 5000m. Nos tentes montées face au géant glaciaire nous offrent un réveil spectaculaire ! Piem et Eric partent à 2h du matin, précédant quelques cordées bien équipées, chacune avec son guide… ce que nos compagnons n’ont pas. La marche d’approche est longue et Eric souffre de fortes courbatures suite notre ascension du Tungurahua deux jours auparavant. Ils décident donc de faire demi tour afin de se préserver pour l’ascension du Chimborazo prévu deux jours plus tard. Tranquillement nous finissons par dénicher un très fameux site d’escalade non loin du volcan, avec son campement de rêve au bord d’une rivière. Une petite exploration dévoile la gorge bordée de falaises, équipées par endroits de voies qui se révèlent assez ardues. Piem, le plus expert, grimpe installer la corde puis chacun peut se confronter à la roche, un plaisir qui se retrouve ou se révèle ! Enfin il est temps de rejoindre le premier refuge du Chimborazo et pour notre plus grand plaisir la neige nous y accueille ! Eric et Piem attendent leur guide… Un peu plus tard, il est temps de redescendre vers Ambato pour les filles, tandis que les hommes installent leur campement. Le lendemain matin ils sont de retour chez nous plus tôt que prévu : cette fois c’est Piem qui, à 5800m, a subit le mal d’altitude. C’est qu’il ne s’offre pas si facilement, ce géant !
Notre premier sommet en Équateur (et premier volcan pour moi) ! Justement celui qui nous nargue tous les jours par la fenêtre. Les filles bien entourées à la maison, Eric et moi sommes montés la veille au refuge, puis réveillés à 2h du matin pour commencer l’ascension à 3h… Arrivée au sommet à 9h du matin. Du froid, la pleine lune, de la brume, des ciels dégagés, des fumerolles bouillantes, le lever du soleil bienvenu, un cratère dont on ne voit pas le fond et la magie d’une mer de nuage laissant s’élever tous les volcans voisins ou lointains. Incroyable, merveilleux ! Mais après la jubilation il faut redescendre, 3h30 jusqu’au refuge et encore 2h30 jusqu’à la voiture… retour bien fatigués mais heureux après plus de 12h de marche dans la journée !
Chaque mardi depuis 2 mois je monte jusqu’à Ugshaloma Grande, une petite communauté andine isolée à 4000 mètres d’altitude dans un décor de rêve, mais fait aussi de brumes et de vent. Tour à tour les grades 2, 3, 4 et 5, puis les grades 6 et 7, puis les grades 7, 8, 9 et 10 reçoivent la formation que j’ai élaborée. Avec le groupe des plus grands les ateliers de gestion de risques évoluent. Il faut visiblement intégrer les risques humains aux risques naturels : abandon des enfants, alcoolisme, violence… Également quelques notions sur l’eau, si précieuse, et le danger de la contaminer… Prendre alors conscience de notre impact sur la nature, entre cultures chimiquement poussées et déchets plutôt non organiques ! J’aime retrouver ces enfants au fil des semaines, emmitouflés contrer le froid de leur école grise, les aider à s’exprimer en dessin à chaque étape, dessins-missions, dessins objets de transmission pour leurs familles et bonheur de la couleur sur le moment !