Tempête au Cayambe
Tentative d’ascension du 3ème volcan d’Equateur (5790m), et du plus au sommet sur la ligne de l’équateur. Mais le mauvais temps qui persiste depuis 4 jours devient tempête, et au bout de 1h30 de progression, nous n’avons d’autre choix que de faire demi-tour !
En famille, nous venons dès le vendredi soir à Cayambe, où nous assistons par chance au premier défilé des fêtes annuelles. Camping sympa dans les environs. Samedi, nous prenons la longue piste qui mène au refuge, les deux derniers kilomètres sont difficiles et malgré le mauvais temps, nous décidons de terminer à pied. Léonie et Aurore nous suivent tant bien que mal en se courbant contre le vent. Chocolat chaud bien mérité au refuge (4615m). Il fait froid! Et malheureusement, le volcan reste dans les nuages.
Trempés jusqu’aux os nous redescendons pour trouver un lieu de bivouac… Nous campons vers 4000m d’altitude dans un lieu très venté. Les bourrasques ne nous aident pas à monter la tente, c’est l’onglée pour tous. La tente se ploie, la tempête fait rage toute la nuit, nous n’en menons pas large ! Tout aussi acrobatique son démontage le dimanche matin, le vent ne faiblit pas. La tente résiste, ouf.
Dimanche, de retour à Cayambe, j’embrasse France et les filles qui prennent le bus pour Ambato (4h de trajet), et repars pour le refuge avec Nacho (guide), Henri, Christian et Maria. Cette fois, avec tous les sacs, j’arrive jusqu’au refuge, impressionné par les performances de notre bonne vieille Land Rover. Le gardien est sur le point de fermer le refuge, les conditions sont trop mauvaises, les autres andinistes ont annulé leurs venues. L’équipe arrive peu après à pied, Nacho tente en vain de négocier le prix de la nuit, car le vent nous dissuade de monter les tentes… Pour 15$ chacun, le gardien nous laisse les clés du petit refuge, où nous sommes bien mieux pour préparer nos sacs, manger un peu et dormir quelques heures, entre 19h30 et 22h. A 23h, bien équipés, nous plongeons dans la pénombre et la tourmente. Pluie verglaçante… Bientôt, chacun est recouvert de glace ! Avant d’atteindre le glacier, le vent est tel que l’abandon est évident.
A 9h du matin, après une petite nuit bien fraîche dans le refuge de pierre, bercés par le vent qui siffle, nous nous dirigeons vers la vallée. L’équipe est à pied sur les deux premiers kilomètres, je descends en Land Rover avec tous les sacs. La piste est à peine visible, cachée par la neige ! Belle expérience tout terrain.
Nous reviendrons !